Une patrouille ... spéciale... [pour Etoile Celeste]

Quand Souffle de Lune arriva dans l’antre de la chef, celle-ci lui proposa de s’assoir. Étoile Céleste le regardait d’un regard pétillant. Son regard bleu glacier examinait chaque parcelle de son corps d’un regard tendre. C’était le loup gris et blanc qui l’avait accueilli avec le plus de sympathie lorsqu’elle était arrivée dans le Clan des Roseaux. Et qui aurait crue qu’il serait les meilleurs amis du monde. Mais, il y a peu de temps, la louve à la robe immaculée de blanc avait reconnu en Souffle de Lune plus qu’un simple ami. Ils avaient tellement partagé ensemble.

Voyant son air béat et qu’il ne lui parlerait pas de si tôt, elle lui proposa d’aller en patrouille en peut-être d’attraper du gibier en chemin. Il paru content car il se leva, l’attendit et ils partirent, côte à côte, vers le saule pleureur.

La neige avait recouvert une bonne partit de la lande, le vent glaciale cinglait leur chaude fourrure d’hiver. Leur chemin se fit dans un lourd silence oppressant qui dérangeait un peu Étoile Céleste. Elle n’aimait pas se retrouver dans une situation comme celle-ci. L’humble chef du clan des Roseaux voyait très bien que son cher ami avait quelque chose d’important à lui dire mais qu’il était trop embarrassé pour se confier.

Ne croisant aucune proie en chemin, elle s’arrêta au saule pleureur, se tourna vers Souffle de Lune et fit se qu’elle n’aurait jamais pensé faire depuis qu’elle était devenu chef. Elle fourra son museau noir dans l’épaisse fourrure du mâle et ensuite, le regarda droit dans les profondeurs de ses prunelles.

-Je sais que quelque chose te tracasse. Allez, libère – toi du lourd fardeau que tu portes sur tes épaules.

-Hé bien... Comment dire... Tu sais que je t'aime bien. Mais ces temps-ci, tu as étée pour moi bien plus que mon amie... Alors heu...

Étoile Céleste sursauta en entendant ses paroles. Elle, aussi, pensait que le loup devant elle était devenu plus qu’un simple ami, plus qu’un simple compagnon de chasse. Ce pourrait-il que… Ce pourrait-il qu’elle sortirait de sa solitude intérieure et qu’elle se réveillerait chaque matin quelqu’un à ses côtés? Qu’est-ce que Souffle de Lune allait dire?

Dans les yeux glacials de la grande chef, on pouvait lire l’excitation de l’attente si longue. Le mâle fourra, à son tour, son museau dans son pelage doux comme la soie et lui dit d’une voix étouffée.

-Étoile Céleste, je t’aime.

Des étincelles s’allumèrent dans les prunelles de la concernée. Une sorte de sourire se dessina sur ses babines. Malgré le froid incessant de la mauvaise saison, une chaleur envahit tout son corps ainsi que son cœur.

-Oh, moi aussi, Souffle de Lune! Je t’aime!

Elle le fit tomber sur le dos et lui donna une tonne de léchouilles sur le museau tellement elle était heureuse. Son âme était enfin revenu dans la lumière.

Quand elle prononça ces paroles, une expression de douce délivrance se teint sur la face de SON Souffle de Lune. Car oui, c’était maintenant LE Souffle de Lune à la louve d’un blanc immaculé. Le loup aux muscles fermes lui rendit avec joie ses coups de langue rugueuse et la fit rouler à ses côtés. Étoile Céleste se retrouva alors, étendu sur le dos, dans la neige gelée. Mais peut importait car la chaleur qu’émanait le corps chaud du mâle la réchauffait amplement. Ce moment, elle s’en souviendrait toute sa vie où, plutôt, toutes ses vies! Le moment où Souffle de Lune avait avoué ses sentiments envers elle.
Le mâle cessa de lui lécher le museau et lui dit, une pointe de plaisanterie dans la voix :

-Jamais de ma vie je n'ai été aussi heureux. Mais... es-tu sûre de vouloir passer ta vie aux côtés d'un vieux bougon ?

Elle leva la patte et lui donna un petit coup amical sur son crâne.

-Mais que penses-tu donc mon cher ami!! Bien sûr que je veux passer ma vie à tes côtés. Quelques soit tes humeurs, je te soutiendrai. Et tu es si gentil, Souffle de Lune…

La majestueuse louve, blanche comme les flocons de neige, se lova contre lui et fourra son museau dans sa fourrure pour sentir son odeur si masculine. Sa respiration se fit plus lente, ses paupières se firent plus lourdes et elle sombra dans le sommeil près de celui qu’elle aimait de tout son cœur, si immense puisse-t-il être.